Petit fils du Roi-Soleil, Louis XVI prend la place de son père en 1774. Le jeune souverain était timide et réservé dès son accession au trône. Au faste et à la mondanité, il préfère se retirer dans sa forge royale. Il y conçoit des clefs, des serrures ainsi que des cadenas. Louis XVI est un acteur important de l’histoire de la serrurerie en France.
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La serrurerie et le roi Louis XVI
Contrairement à la reine Marie Antoinette, le roi serrurier n’aimait pas beaucoup la vie fastidieuse du palais. Aux fêtes et innombrables divertissements de Versailles, il préfère le cadre plus calme de son atelier situé dans les étages supérieurs. Dans les appartements du roi, il y avait une bibliothèque à partir de laquelle le souverain accomplissait ses devoirs de dirigeant politique. À cet endroit, il accomplissait avec minutie la tenue des comptes de l’État, mais également ses comptes personnels. À l’étage de dessus se trouvaient ses ateliers. Parallèlement à la chasse, la serrurerie était alors la distraction favorite du roi. Cet art alors très physique ne lui faisait pas peur. L’homme appréciait même se dépenser à forger le fer. Toutefois, sa partie préférée était les instants ou l’art demande finesse et précision. Très peu de personnes ont eu le privilège de découvrir cette passion du souverain. Il le cachait surtout aux membres de la famille royale. Ces derniers se moquaient en effet de ce passe-temps si improbable pour un monarque de l’époque. Cherchant à être discret, le roi avait même refusé un cadeau venant des artisans qui voulaient le considérer comme l’un des leurs.
Des ennuis à cause d’un serrurier pour Louis XVI
Louis XVI a appris avec le maitre serrurier François Gamain. Ce militaire de formation se reconvertit dans la serrurerie et s’occupait des serrures du château de Versailles. Malgré son application, le souverain reste un modeste artisan. Il n’était pas en mesure de reproduire à l’identique les fermetures qui ornaient jadis le palais royal. Un jour d’incendie, les connaissances de la serrurerie sauvent le roi d’un souverain. Il est parvenu à crocheter la serrure d’une porte et à se sauver des flammes qui gagnaient alors son atelier. François Gamain confiait un jour un secret royal à un collaborateur d’un ministre d’État. Ce dernier, aussitôt tenu au courant,n’a pas manqué de mettre la nouvelle à son avantage. Le ministre Rolland dénonce le roi à la Convention nationale. L’existence d’une armoire en métal dissimulant un passage entre les appartements royaux et celui du Dauphin conduira le souverain plus tard à l’échafaud.