François Gamain a vu le jour à Versailles un mois d’aout 1751. Il y meurt en 1795. C’est un serrurier Versailles qui fut entrepreneur dans le même domaine. Il s’occupait des travaux dans le palais royal, mais était également un des noms associés à la Révolution française. Il est définitivement entré dans l’histoire de la serrurerie Française.
François Gamain, serrurier du roi
Fils de Nicolas Gamain et de Françoise Savate, François avait hérité son métier de son père et de ses oncles. Ces derniers étaient les artisans attitrés de Versailles et dirigeaient toute une entreprise avec des mains d’œuvres importantes. Le jeune Gamain occupait un poste dans la garde royale pendant un temps avant de se consacrer à la serrurerie. Il apprend la mécanique de précision à l’endroit du palais même. Plus tard, il aura l’occasion de faire la connaissance de Louis XVI, lui-même un passionné de serrures. Le roi nourrissait un certain enthousiasme à la découverte de ses œuvres. Il appréciait particulièrement les réalisations avec système de sureté secrète. Le roi avait lui-même installé des ateliers dans les appartements royaux. En secret, le souverain avait appris les bases de la serrurerie et de la mécanique au père de François. À cette époque, ce passe-temps du roi était connu de quelques poignées de personne, dont la famille Gamain.
Gamain, celui qui dénonça Louis XVI
À la Révolution française, le serrurier français Gamain jouait un rôle contre la royauté. Il était en effet à l’origine d’une dénonciation à l’encontre du roi Louis XVI. Ce dernier aurait commandé une armoire en fer. Ce meuble servait à dissimuler un passage entre les appartements royaux et les pièces du Dauphin au château de Tuileries. François avait confié l’existence de ce passage secret ainsi que des événements qu’ils cachent à Heurtier. Lui-même n’est autre qu’un collaborateur du ministre Rolland. Ce dernier était en faveur de la Révolution française alors naissant. Plus tard, les révélations parties des indiscrétions de Gamain conduiront le roi-serrurier à l’échafaud. Cet acte a valu une récompense à l’artisan. Il fut nommé officier municipal en 1793. La même année, il a dû quitter cette fonction suite à sa destitution par un représentant du peuple. Désœuvré et sans ressource, l’ancien artisan avait porté au grand jour une autre révélation. Il adressait à la Convention nationale une pétition indiquant qu’il avait été victime d’une tentative d’empoisonnement par le roi lui-même au moment où il évoluait au palais. Pour sa peine, il a obtenu une compensation financière.